DIFFÉRENTES MÉTHODES DE TRAITEMENT DES SUJETS
La méthode analytique
Elle procède par décomposition du sujet.
On décompose un ensemble en ses éléments constitutifs, ses
éléments essentiels, afin d’en saisir les rapports et de donner
un schéma général de l’ensemble.
Exemples :
Analyse qualitative / quantitative : décomposer l’ensemble pour
déterminer la nature et les proportions des constituants.
Analyse iconographique : décomposer l’image en éléments
séparés (pour en comprendre la structure sémiotique, par
exemple).
La méthode synthétique
Elle procède par réunion et composition des éléments.
On passe des éléments constitutifs à l’ensemble qui les
regroupe. On passe du simple au composé, c’est-à-dire des
éléments constitutifs d’un ensemble au tout qui les réunit.
Elle procède par association ou combinaison des idées et des
concepts. Cela signifie que le chercheur qui recourt à cette
méthode doit commencer par rassembler les éléments de
connaissance concernant un objet d’étude pour en présenter un
ensemble structuré et cohérent, visant à donner une « vue
d’ensemble » du sujet;
La méthode déductive
Elle consiste à passer des propositions prises pour prémisses à
des propositions qui en résultent, suivant des règles logiques.
Formulations typiques :
« De ce qui vient d’être exposé, on peut conclure que… / il
ressort que… / on peut déduire que… »
Dans la pratique, la méthode consiste à appliquer un principe
général à un cas particulier. L’exemple type du syllogisme en
est une excellente illustration (en trois temps de pensée) :
• Tout homme est mortel
• Or Socrate est un homme
• Donc Socrate est mortel
Dans la pratique, la méthode déductive consiste à vérifier une
hypothèse générale sur le plus grand nombre d’observations
particulières.
La méthode inductive
Il s’agit d’une opération mentale qui consiste à passer des faits
à la règle, c’est-à-dire des cas singuliers ou spéciaux aux
propositions plus générales.
On procède par inférence et par analogie, c’est-à-dire par
comparaison et extension aux phénomènes semblables à celui
étudié.
La méthode inductive permet le passage de « l’observation à la
loi » (J.S. Mill), c’est-à-dire d’autoriser la généralisation, tout en
sachant que toute généralisation peut être faussée ou abusive
La méthode objective
Elle consiste à décrire de façon neutre et méthodique une
réalité ou un phénomène, indépendamment des intérêts, des
goûts ou des préjugés de celui qui effectue la description.
Cela signifie qu’il faut considérer l’objet d’étude comme existant
hors de l’esprit, de façon autonome et indépendante.
Le fondement ultime de la méthode objective est la séparation
stricte du sujet qui effectue la recherche et de l’objet sur lequel
porte l’étude.
La méthode dialectique
Il s’agit d’une démarche intellectuelle qui envisage toujours la
chose et son contraire, avant d’en déduire une synthèse.
De cette confrontation de points de vue, proches ou
contradictoires, le chercheur est censé tirer des conclusions
susceptibles de donner un aperçu général et complet du sujet,
autrement dit une « synthèse » claire et objective impliquant
une étude argumentée.
La méthode dialectique apparaît comme un art de construire
une connaissance vraie et de présenter une étude fiable et non
partisane, éloignée des opinions tranchées ou des prises de
positions radicales.
La méthode expérimentale
Elle donne la priorité à l’expérience, en ce sens que toute
conclusion doit résulter d’une expérimentation ou être validée
par une expérience.
4 étapes : observation, classification, hypothèse, vérification
(par des tests appropriés).
C’est la démonstration qui établit la véracité de la déduction.
La méthode systémique consiste à considérer l’objet d’étude
comme un « système », c’est-à-dire comme un ensemble
d’éléments complexes en relation de dépendance réciproque.
Elle vise à schématiser cet ensemble afin d’aboutir à une
modélisation qui permette d’agir sur lui.
Le chercheur peut y recourir dès qu’il est possible de définir un
système (objet d’étude structuré et délimité).
La méthode systémique implique nécessairement une
simplification que le chercheur ne doit pas perdre de vue pour
ne pas tomber dans des généralisations abusives.
Pour une meilleure fiabilité de la méthode systémique, il
convient de varier les points de vue sur un même objet d’étude
et combiner plusieurs approches pour mettre en évidence tous
les aspects de la problématique posée.
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