lundi 2 mai 2016

                         DIFFÉRENTES MÉTHODES DE TRAITEMENT DES SUJETS

La méthode analytique Elle procède par décomposition du sujet. On décompose un ensemble en ses éléments constitutifs, ses éléments essentiels, afin d’en saisir les rapports et de donner un schéma général de l’ensemble. Exemples : Analyse qualitative / quantitative : décomposer l’ensemble pour déterminer la nature et les proportions des constituants. Analyse iconographique : décomposer l’image en éléments séparés (pour en comprendre la structure sémiotique, par exemple). 

La méthode synthétique Elle procède par réunion et composition des éléments. On passe des éléments constitutifs à l’ensemble qui les regroupe. On passe du simple au composé, c’est-à-dire des éléments constitutifs d’un ensemble au tout qui les réunit. Elle procède par association ou combinaison des idées et des concepts. Cela signifie que le chercheur qui recourt à cette méthode doit commencer par rassembler les éléments de connaissance concernant un objet d’étude pour en présenter un ensemble structuré et cohérent, visant à donner une « vue d’ensemble » du sujet;

La méthode déductive Elle consiste à passer des propositions prises pour prémisses à des propositions qui en résultent, suivant des règles logiques. Formulations typiques : « De ce qui vient d’être exposé, on peut conclure que… / il ressort que… / on peut déduire que… » Dans la pratique, la méthode consiste à appliquer un principe général à un cas particulier. L’exemple type du syllogisme en est une excellente illustration (en trois temps de pensée) : • Tout homme est mortel • Or Socrate est un homme • Donc Socrate est mortel Dans la pratique, la méthode déductive consiste à vérifier une hypothèse générale sur le plus grand nombre d’observations particulières.                                          

La méthode inductive Il s’agit d’une opération mentale qui consiste à passer des faits à la règle, c’est-à-dire des cas singuliers ou spéciaux aux propositions plus générales. On procède par inférence et par analogie, c’est-à-dire par comparaison et extension aux phénomènes semblables à celui étudié. La méthode inductive permet le passage de « l’observation à la loi » (J.S. Mill), c’est-à-dire d’autoriser la généralisation, tout en sachant que toute généralisation peut être faussée ou abusive

 La méthode objective Elle consiste à décrire de façon neutre et méthodique une réalité ou un phénomène, indépendamment des intérêts, des goûts ou des préjugés de celui qui effectue la description. Cela signifie qu’il faut considérer l’objet d’étude comme existant hors de l’esprit, de façon autonome et indépendante. Le fondement ultime de la méthode objective est la séparation stricte du sujet qui effectue la recherche et de l’objet sur lequel porte l’étude.                                    

La méthode dialectique Il s’agit d’une démarche intellectuelle qui envisage toujours la chose et son contraire, avant d’en déduire une synthèse. De cette confrontation de points de vue, proches ou contradictoires, le chercheur est censé tirer des conclusions susceptibles de donner un aperçu général et complet du sujet, autrement dit une « synthèse » claire et objective impliquant une étude argumentée. La méthode dialectique apparaît comme un art de construire une connaissance vraie et de présenter une étude fiable et non partisane, éloignée des opinions tranchées ou des prises de positions radicales.

 La méthode expérimentale Elle donne la priorité à l’expérience, en ce sens que toute conclusion doit résulter d’une expérimentation ou être validée par une expérience. 4 étapes : observation, classification, hypothèse, vérification (par des tests appropriés). C’est la démonstration qui établit la véracité de la déduction.

La méthode systémique consiste à considérer l’objet d’étude comme un « système », c’est-à-dire comme un ensemble d’éléments complexes en relation de dépendance réciproque. Elle vise à schématiser cet ensemble afin d’aboutir à une modélisation qui permette d’agir sur lui. Le chercheur peut y recourir dès qu’il est possible de définir un système (objet d’étude structuré et délimité). La méthode systémique implique nécessairement une simplification que le chercheur ne doit pas perdre de vue pour ne pas tomber dans des généralisations abusives. Pour une meilleure fiabilité de la méthode systémique, il convient de varier les points de vue sur un même objet d’étude et combiner plusieurs approches pour mettre en évidence tous les aspects de la problématique posée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire